Apposition du Sceau [Obligatoire]

Moi, (...), je certifie avoir lu et relu si nécessaire le règlement de ce forum. Je promets de le respecter et en cas de non-respect d'accepter la sanction suivant la gravité de mon acte. J'obéirai aux membres du staff sans oublier qu'ils sont là en cas de problème et que je peux à tout moment leur demander de l'aide ou leur poser une question.
C'est donc en ce grand jour que j'appose mon sceau sur les Tablettes des Lois.
(...)

C’était l’heure.

Markhal le sentait dans l’air, l’entendait jusque dans les tréfonds de son être si sensible à ces signes… Il ne savait pas quelle heure il était. Personne ne le lui dirait de toute façon, même s’il le demandait. Oh il aurait une réponse, le problème, c’était plutôt son contenu. Mais Markhal ne s’abaissait pas à demander ce genre d’informations. Il avait appris à se contenter de ce qu’il avait. La rancœur et la haine étaient d’excellents consolateurs. Ou tout de moins lui permettaient-ils de subir ses tourments avec la dignité qui lui était si propre. Aucun chevalier ne pouvait se targuer d’avoir vu le désespoir et la tristesse qui le déchiraient si souvent. Même ceux qui prenaient plaisir à le faire souffrir n’avaient eu la chance d’entendre la moindre supplique, le moindre sanglot dépasser ses lèvres. Certes, Markhal avait la lèvre en sang de se l’avoir mordue pour retenir ses cris ou les paumes de ses mains constellées des empreintes de ses ongles, mais jamais un pitoyable son n’avait surgi dans sa cellule. Il survivait.

C’est avec cette même fierté et arrogance que Markhal observa les chevaliers approcher vers sa cellule. Il les avait entendus arriver grâce aux bruits métalliques des chaînes qui s’entrechoquent, à la respiration hachée du novice qui les accompagnait, à la fois anxieux et excité de pouvoir enfin voir le Traître, à leurs pas vifs et rapides… Assis sur son « lit », une jambe pendant dans le vide tandis que l’autre était pliée et soutenait nonchalamment un de ses bras, le roi déchu ne bougea pas, même lorsqu’ils apparurent dans la lumière de son couloir. Le novice, en le voyant, retint un instant sa respiration avant de recommencer à respirer en se souvenant qu’ils étaient cinq chevaliers pour le surveiller. Markhal ne retint pas son sourire sarcastique et attendit qu’ils viennent jusqu’à lui.

Lorsqu’ils insérèrent la clé dans la porte de sa cellule, Markhal frémit. C’était un son qu’il entendait plus aussi souvent qu’avant, mais qui avait toujours cette musique discrète… la musique de la liberté. Markhal ne daigna pas se lever avant que le chevalier ne le lui ordonne une deuxième fois, accompagné d’un encourageant coup de poing. Le semi-démon tourna son visage vers celui qui l’avait frappé et sourit. Il sourit de cet air qu’ont les gens qui se moquent de souffrir, qui se moquent des autres comme des insectes, qui se moquent de mourir… Au tour de ces geôliers de frémir et il vit même l’un d’eux reculer d’un pas. Finalement, il se leva, dominant de sa hauteur quatre des cinq chevaliers. Il aurait pu prendre leurs armes, il aurait pu les tuer sans l’ombre d’une hésitation, mais une fois cela fait, que pourrait-il faire ? S’enfuir dans les couloirs au hasard ? Le labyrinthe qui conduisait à sa prison était modifié régulièrement grâce à l’appui des magiciens elfes ; on le sous-alimentait quasiment et il se voyait mal se perdre dans les sous-sols et mourir de faim… Non. Il trouverait un autre moyen pour s’échapper. Après tout, il avait bien plus de temps qu’il ne lui en fallait pour y songer.

On lui passa les menottes et deux des chevaliers les plus aguerris l’encadrèrent pour le guider sur le chemin. Oh ? Une ballade ? Intéressant… Markhal sentait la tension qui habitaient ses gardiens et s’en délectaient. Il n’avait malheureusement plus aussi souvent l’occasion de goûter à la peur qu’il suscitait, les chevaliers s’étant finalement décidé pour le garder de s’installer à plus de cinq mètres de sa cellule. Voir leurs muscles se nouer à chaque geste qu’il faisait était une jouissance bienvenue. Il adorait voir surtout le novice se crisper quand Markhal le fixait de ses yeux vairons, assez rares dans l’Empire pour se permettre d’être à la fois admirés et haïs. Soudain, après un dédale de couloirs, ils débouchèrent dans une salle pas très grande, mais bien plus éclairée que ce dont Markhal avait l’habitude.

Au centre, siégeait un livre, ouvert sur le chapitre des Lois de Krynn. On voulut le pousser pour le faire avancer, mais au moment où la main se posa sur la peau de son dos, il se décala légèrement, faisant tomber le garde vers l’avant sous l’impulsion, mais avant qu’il ne chute le rattrapa pour bloquer sa tête sous son bras. Le novice. Évidemment, histoire de faire son intéressant, il avait voulu un peu malmener le prisonnier. Mauvaise idée. Markhal serra un peu sa prise, appréciant le visage de l’angelot devenir rouge à force de manquer d’air. Ses ailes étaient sorties et brassaient l’air avec force, donnant presque l’illusion à Markhal que c’était le vent qui caressant sa peau… Les épées sortirent de leurs fourreaux et l’on menaça le roi sans équivoque. Une moue à la fois provocatrice et amusée se posa sur son visage et il relâcha l’inconscient qui put à nouveau respirer. Puis, comme si rien ne venait de se passer, il se pencha sur le livre et lut rapidement les nouvelles Lois qui régissaient ce monde. Finalement, il prit une plume et commença à signer le livre.


Moi, Markhal Héritier Légitime du trône de l'Empire de Krynn, je certifie avoir lu et relu si nécessaire le règlement de ce forum. Je promets de le respecter et en cas de non-respect d'accepter la sanction suivant la gravité de mon acte. J'obéirai aux membres du staff sans oublier qu'ils sont là en cas de problème et que je peux à tout moment leur demander de l'aide ou leur poser une question.
C'est donc en ce grand jour que j'appose mon sceau sur les Tablettes des Lois.


Markhal Langcaster de Krynn Roi de Soras


Son écriture avait été fluide, malgré l’éternité depuis laquelle il n’avait pas tenu de plume. Il eut un reniflement de mépris quand les gardes froncèrent les sourcils devant sa signature. L’un d’eux s’approcha pour lui demander de changer, mais un regard dissuasif de ce qui semblait être leur supérieur l’empêcha de faire encore un pas. Ils l’encadrèrent à nouveau et ils repartirent vers la cellule. « Roi de Soras »… Oui, Soras était devenu sa patrie, sa façon de s’identifier. Il n’avait jamais été « demi-frère de l’Impératrice » ou « oncle de l’Empereur ». Non. Krynn n’avait jamais rien signifié pour lui, sinon un but. Une vengeance. Quand la porte se ferma dans un claquement sourd derrière lui, Markhal frotta ses poignets douloureux à cause de la morsure du métal des chaînes à présent enlevées. Soudain, un nouveau garde approcha et dit précipitamment au chevalier le plus vieux :

« Maître, Leonis nécessite votre présence pour la délégation. »

Le guerrier hocha la tête et fit signe à deux chevaliers de prendre la relève de ceux en garde et puis ils partirent tous vers la sortie. Personne ne vit la lumière qui s’était allumée dans le regard de celui qui restait derrière eux. Sans savoir pourquoi, Markhal éclata de rire. Un rire franc, mais sans savoir pourquoi, les deux chevaliers sentirent leurs poils s’hérisser. Oui, c’était l’heure. Markhal le sentait dans l’air, l’entendait jusque dans les tréfonds de son être si sensible à ces signes…

L’heure du changement.

Moi, Stephen Flyingtree, je certifie avoir lu et relu si nécessaire le règlement de ce forum. Je promets de le respecter et en cas de non-respect d'accepter la sanction suivant la gravité de mon acte. J'obéirai aux membres du staff (Pour ali, j'suis obligé ? T_T) sans oublier qu'ils sont là en cas de problème et que je peux à tout moment leur demander de l'aide ou leur poser une question.
C'est donc en ce grand jour que j'appose mon sceau sur les Tablettes des Lois.