Empire de Krynn, cinq ans plus tard
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 Markhal [Fini]

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2 participants
AuteurMessage
Markhal
Souverain Maudit de Soras
Traître Emprisonné
Souverain Maudit de SorasTraître Emprisonné
Markhal


∞ Messages : 172
∞ Date d'inscription : 02/05/2010
∞ Localisation : Dans un cachot sombre...
∞ Métier du perso : Roi déchu et Prisonnier
∞ Humeur : Comment voulez-vous qu'elle soit alors que je suis enfermé dans une prison depuis cinq ans ?

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¬ Race: Mi-Humain, Mi-Démon
¬ Pouvoir ou Gardien: Contrôle des Ombres - Gardien Mort
¬ Relations:
Markhal [Fini] Empty
MessageSujet: Markhal [Fini]   Markhal [Fini] Icon_minitimeVen 6 Aoû - 23:01

All About Me


} Markhal Langcaster De Krynn - Le Traître


•• Âge : Quarante-cinq ans, mais il a l’air d’en avoir trente-cinq. Être un batard d’un démon a ses avantages…
•• Race : Un des rares métis de ces terres, il est mi-humain, mi-démon, même si beaucoup disent qu’il a perdu son « humanité » il y a bien longtemps…
•• Taille : Markhal mesure 1,96m, dépassant la plupart des gens. Cette impression est renforcée par sa corpulence.
•• Corpulence : Maigre. Et cela ne s’est pas arrangé avec son séjour en prison. Pourtant on voit qu’il est musclé, une musculature toute en finesse et nerveuse, mais qui a fait de nombreuses fois ses preuves. Il pèse environ 72 kg, et tourne toujours autour de ce poids.


} Vue De L'Extérieur


Un œil bleu électrique qui foudroie sur place, inspecte sans chaleur… Un œil rouge de feu qui brûle de haine, hypnotise par son ardeur… C’est la particularité de Markhal, la preuve de son métissage, sa marque. Les gens ne se souviennent généralement que de ses deux yeux, si différents et pourtant si complémentaires. Ils séduisent et effraient à la fois, jouent sur le contraste pour mieux fasciner et corrompre. Reflets d’une âme déchirée de toute part, ses yeux sont des armes qu’il utilise sans aucune pitié, ne se privant pas de dévisager son adversaire, de mettre mal à l’aise ses interlocuteurs ou de jauger son ennemi…
Concernant son apparence générale, on peut dire que Markhal a hérité de son paternel, ô combien haï. Son visage aux traits légèrement anguleux est fin et tout en longueur. Son menton s’inscrivant dans une mâchoire carré est marqué par un bouc finement taillé. Il pourrait être beau si un sourire éclairait ses lèvres pleines, mais les quelques cicatrices et son regard si froid durcissent son expression, comme s’il était fait dans la pierre… Pierre rarement adoucie, mais souvent brisée par un fin sourire vipérin ou moqueur. Quant à ses cheveux, ils encadrent son visage en longues mèches noires, tantôt raides, tantôt légèrement ondulées, s’arrêtant seulement pour caresser le bout de son menton ou le haut de sa nuque… Mais s’il tient du physique de son père, l’impression qu’il dégage est toute maternelle : une confiance totale en lui et comme un certain détachement par rapport aux affaires de ce monde.
Quand Markhal se déplace, les regards ne peuvent s’empêcher de se tourner vers lui. Il a cette façon de marcher mortelle, silencieuse et légère… La démarche souple d’une personne qui est non seulement rompue au maniement des armes, mais qui en est une à part entière. Sa musculature se dessine parfaitement dans sa haute taille et sa corpulence mince. La présence et le charisme du demi-démon est indéniable, comme s’il irradiait juste en étant là, une aura d’autorité et de noblesse à la fois, même si beaucoup la confondent avec de la cruauté ou de l’arrogance.
Si on avait l’occasion de voir le corps de Markhal, on pourrait observer les nombreuses cicatrices qui le constellent. Certaines très anciennes, datant de son enseignement avec le dragon, comme si des langes de feu lui avaient léché le corps, d’autres plus récentes, résultant des écailles qui poussaient sur sa peau et qu’il raclait pour repousser l’échéance de la malédiction. Cependant il y a deux cicatrices plus importantes que les autres : la première est au niveau de son épaule, d’un jour où sa sœur l’avait attaqué et oublié la malédiction, il avait fini par la ramener à son château blessée et à parvenir à fuir la colère de Leonis Ourha uniquement grâce à l’intervention de Nadiane ; l’autre est à l’emplacement de son cœur et à une forme stylisée de griffon, une blessure qu’il s’est volontairement infligée pour tenter d’évacuer la tristesse que lui procurait la mort d’Aram son gardien. La deuxième particularité du corps de Markhal sont les écailles qui se trouvent sur tout le long de sa colonne vertébrale et sa nuque. C’est la seule preuve qu’à présent, le dragon est dans le corps du métis, même s’il est profondément endormi.
Markhal n’aime pas le regard des autres. En ayant beaucoup souffert lors de son enfance et adolescence, il ne supporte pas d’y voir la critique ou le dédain. C’est sûrement pour cela que pour se protéger, Markhal cherche à exprimer le moins possible ses émotions. Il se compose un visage froid et impassible, efface toute trace de pitié ou de joie dans son âme… Pour ne montrer à son tour que sarcasme, moquerie ou la morgue qu’il a appris à cultiver pour se défendre.
Maître de lui. C’est le mot pour décrire la face visible de son caractère. Markhal cherche le contrôle, cherche à prévoir à l’avance pour ne jamais avoir de surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Ce désir l’a conduit à développer un sens aigu du comportement humain et de ses réactions. Ainsi, il évitait d’être pris au dépourvu par quelqu’un, toujours prêt à réagir selon la réaction prévue de son interlocuteur. Nul besoin de vous dire que cela lui a déjà valu plusieurs des mauvaises surprises qu’il avait voulu éviter. Mais grâce à cela, il a un certain sens de la stratégie, ayant souvent un coup d’avance sur son adversaire, et un excellent jugement. Même s’il se rend compte qu’un bon menteur peut fausser ses observations, Markhal a souvent découvert plusieurs traîtres dans son rang.
Froid. Du moins la plupart des gens le croient. Mais en fait il est tout autre. Il est froid parce qu’il se veut distant, détaché du monde pour ne pas être touché par celui-ci. Gardant son calme en toutes circonstances, il tente de considérer tout ce qui l’entoure à un même niveau de valeur pour ne plus éprouver aucun sentiment de perte ou de douleur. Néanmoins, avec certaines personnes, il réussit à se découvrir un peu et à baisser un peu la garde et à les considérer comme dignes de valeur. Il respecte les gens doués et intelligents. Aux autres, il ne leur réserve qu’un regard froid et dénué d’intérêt.
Moqueur. Cela a depuis toujours été son seul moyen de défense plus ou moins efficace contre les gens qui le persécutaient. D’une vive intelligence, les mots jaillissent de sa bouche comme le serpent, sortant uniquement à découvert quand il sait qu’il va toucher sa cible et la faire souffrir le plus possible. Il ne fait aucune distinction entre les gens à qui ils s’adressent, les assassinant verbalement sans aucune pitié s’ils ne méritent même pas le fil de son épée…
Et pourtant… Derrière ce visage froid et impassible que Markhal présente à tout le monde, se trouve un être torturé, au cœur meurtri par l’abandon de sa mère, la traîtrise du conseil, le dédain de son père… Depuis qu’Aram est mort, cela n’a fait qu’empirer son cas. Instable dès que ce sujet est abordé, Markhal peut traverser des crises de douce folie où il confond rêve et réalité. Il faut dire que la solitude et l’exiguïté de sa prison n’arrange pas vraiment les choses.
Comment s’occupe-t-il dans cette prison ? Dormir. Réfléchir. Faire peur à ses gardiens ou les pousser à bout uniquement pour s’amuser. Il a réussi à garder un petit poignard dans sa cellule, mais il le cache, préférant le garder pour un jour où il en aurait besoin. En attendant il l’utilise pour se raser et se couper les cheveux. Il dessine aussi parfois dans le sol de sa cellule avec celui-ci.
Les réactions des gens devant lui ? Dégoût… Peur… Haine… Markhal ne les compte plus et ignore les rares visiteurs qui s’aventurent dans les sous-sols de sa prison. À vrai dire, les faire déguerpir le plus vite possible est devenu un jeu pour lui. Le non-chevalier à avoir tenu le plus longtemps possible pour l’instant est resté dix minutes… et tandis qu’il s’enfuyait, son oreille, elle, est restée dans la main de Markhal.

Et vous ? Comment allez-vous réagir devant lui ? Direz-vous que c’est un pauvre fou ? Un cauchemar vivant ? Un homme qui mérite la mort ? Ou viendrez-vous admirer celui qui fit plier le destin pour atteindre son but ?
À vous de venir visiter la Prison du Traître, il vous attend…


} Vue De L'Intérieur


Markhal ne se souvient pas de sa naissance. Normal, il était un nourrisson, difficile d’avoir des souvenirs de cette période.

Il ne sut jamais à quel point elle fut exceptionnelle, à quel point il passa de nombreuses fois à côté de la mort, que ce soit de la main des assassins que l’Empereur Shirkhal avait envoyé à la poursuite de sa succube de mère, ou même de la main de celle-ci, prête à tuer l’engeance de l’homme qu’elle avait osé aimer et qui l’avait répudiée une fois qu’elle commençait à s’attacher à lui. Maraa lui donna naissance dans la région du Puits de Lave, dans une cachette que les succubes de sa famille se transmettaient de mère en fille. Sur le chemin, Maraa avait retenu ses cris de souffrance et camouflé son ventre rond, sachant que les espions de Shrikhal se trouvait partout et qu’ils recherchaient une femme correspondant à son signalement. Au moment de la délivrance, elle avait regardé le petit corps de son enfant, attendant qu’il réussisse seul à dégager les mucus dans son nez et sa gorge pour respirer. Qu’il réussisse ou qu’il meure en essayant. Quand le petit être se mit à tousser et que l’air entra dans ses poumons, la démone avait le poignard en main et le tenait sous la gorge de son fils. Un simple égorgement et après elle le jetterait dans la lave, toute trace de son existence dissolue alors dans la chaleur du liquide terrestre. Au moment où le poignard allait s’abattre, une main minuscule agrippa la lame et deux yeux s’étaient plantés vers la forme informe qu’était sa mère. Il ne sentait pas le danger. Dans le cerveau de l’enfant, l’odeur était familière, l’odeur de celle qui l’avait porté en son sein pendant huit mois… Maraa, elle, resta interdite. Un œil rouge et un œil bleu… Pas de doute, l’enfant était métis et ne saurait cacher son héritage… Pourtant, devant la force de l’enfant, malgré le haut taux de fausses couches et d’enfants faiblards qu’engendraient le mélange des races, la succube ne savait plus quoi faire. Finalement, elle utilisa son poignard pour couper le cordon ombilical et enveloppa le bambin dans des draps propres. Elle donna le sein à l’enfant, mais aucune douceur ne se lisait dans son regard. Au contraire, il était froid et calculateur.
« Tu t’appelleras Markhal, mon fils. Et dès aujourd’hui, je promets de dédier ta vie entière à ma vengeance contre ton père, cet homme si « important » de Krynn, je le jure sur le Grand Dragon. Prends garde, Shirkhal ! Ton fils grandira plus vite que tu ne le crois et un jour il sera prêt. Et ce jour-là… » Laissant un instant ses paroles en suspens, Maara regarda de nouveau son enfant. « Ce jour-là… tu mourras toi, et toute la descendance que tu auras engendré en ce monde. »
Elle ne se doutait pas que ces mots scellaient le destin de tout un monde.

Jusqu’à ses cinq ans, Markhal vécut chez sa mère. Très vite, il dut développer un côté roublard et chapardeur, car elle ne lui donnait rien à manger, si ce n’est la nourriture qu’il parvenait à voler. Elle commença à lui apprendre à se méfier de tout le monde, à ne compter que sur lui-même et ses capacités. Maraa l’entraînait durement, associant la douleur de cet apprentissage à son père, Shirkhal, que l’enfant se mit à détester du plus profond de son petit cœur. La succube n’était pas sa mère, c’était son maître. Quelques jours après son cinquième anniversaire, elle l’appela chez elle. Le chargeant d’une mission, elle lui ordonna d’aller chercher un cadeau pour un bébé, une petite fille du nom de Nadiane. Obéissant le plus diligemment possible, Markhal partit dans la ville et réussit à obtenir à force de ruse et de malignité un petit médaillon en argent avec le nom de la petite gravé dessus. Son maître ne le félicita pas, Elle lui prit juste le poignet et, fermant les yeux, elle se téléporta juste au milieu de la grande salle du Palais Impérial. Aussitôt qu’elle apparut, plusieurs gardes convergèrent vers elle pour l’attraper, mais avant qu’ils purent la toucher, une voix les interrompit.
« Arrêtez ! C’est un ordre ! »
Le garçon avait souvent entendu parler de Shirkhal, mais sa première rencontre avec son père lui coupa le souffle. Sa première pensée fut qu’il était grand. La seconde qu’il lui faisait peur. Mais fort de l’enseignement de sa mère, Markhal mura toutes ses pensées derrière une posture droite qui donnait le moins de renseignement possible dans son langage corporel. Pourtant quand le regard de l’Empereur se posa sur lui, Markhal ne put s’empêcher de tressaillir.
« Maraa… Combien d’années cela fait-il ? Cinq ans ? »
« Je ne sais pas, Shirkhal… » répondit insolemment la démone. « Demandons au principal intéressé. Markhal, quel âge viens-tu d’avoir ? »
Conscient de tous les regards tournés vers lui, le petit ne regarda pas sa mère, le regard fixé sur l’homme siégeant dans le trône.
« Cinq ans. »
Les murmures naquirent dans la salle alors qu’une dispute éclata soudain sur l’estrade impériale.
« Shirkhal ! Ne me dis quand même pas que… que c’est ton fils ! »
« Verana… Calme-toi s’il te plaît, je vais tout t’expliquer… »
« Je ne me calmerai pas, tu ne te rends pas compte de l’affront que tu— »Tout le monde se tut soudainement en entendant un gazouillement joyeux. Profitant de la confusion, Markhal s’était glissé jusqu’au berceau et jouait avec le petit pendentif qu’il avait confectionné au-dessus de la petite fille qui tentait de l’attraper en poussant d’adorables cris de joie. Devant le spectacle, le cœur de l’Impératrice fondit. Elle se tourna vers son mari et lui murmura quelques paroles que Markhal sut après avoir été le seul à entendre.
« Shirkhal, si tu ne reconnais pas cet enfant, je jure de me servir de mon influence pour devenir la seule et unique Impératrice de ce royaume. Malgré tout l’amour que j’ai pour toi, tu passeras le reste de ta vie à te repentir de tes actions dans une cellule ! »
Le garçon apprit bien des années plus tard que l’Impératrice, icône adorée du peuple de Krynn, en avait parfaitement le pouvoir, grâce à l’influence de sa famille au sein de l’armée et de la politique de l’Empire. Ce fut certainement pour cette raison que l’Empereur racla sa gorge et fit signe à Markhal d’approcher. Posant sa main sur son épaule, il s’adressa à la foule. Le garçon n’entendit pas les paroles de son père, elles ne lui étaient pas destinées. Tout ce qu’il voyait, c’était le visage de sa mère qui le regardait au milieu de tous ces gens. Puis il la vit se tourner et quitter l’endroit. Dès qu’il en eut l’occasion, il se dégagea de l’étreinte paternelle et courut à la poursuite de la succube. Quand il la rattrapa, elle était déjà dehors et avait fermé les yeux, se préparant à se téléporter.
« Pourquoi ? Pourquoi m’abandonnes-tu ? »
« Tu n’es qu’une charge. Je serai bien plus tranquille quand tu auras quitté ma vie. Tes origines bâtardes n’auraient fait que me gêner et— »Elle sursauta en sentant une petite main prendre la sienne. Elle sentit toutes ses défenses tomber quand de jeunes lèvres vinrent doucement déposer un baiser sur le dos de celle-ci. Une larme sortit de ses yeux qu’elle n’avait pas osé ouvrir de peur de se trahir. Pendant un instant, Markhal sut que lasuccube avait toujours tout sacrifié pour lui et qu’aujourd’hui, elle s’autorisait, pour un court instant, de quitter son rôle de maître pour n’être que sa mère.
« Je préfère te savoir ici quand dans une ruelle de Nosferatu, mort à cause de tes origines de métis. Vis ton propre destin, Markhal. Ne laisse jamais les autres te le dicter. »
Doucement elle retira sa main de la poigne de l’enfant, ouvrit les yeux pour capturer une dernière vision de son fils, puis se détourna. L’instant d’après, elle avait disparu. Ce fut la dernière fois que Markhal vit la femme qui l’avait mis au monde.

Markhal grandit alors dans les intrigues et les rancœurs de la Cour Impériale. Poursuivi par les railleries discrètes et sournoises, il ne trouvait de repos qu’auprès de sa petite sœur qui ignorait tout des préjugés de ce monde. Resté malingre et fin malgré le régime que lui imposait sa nourrice à l’en rendre malade, les cours physiques étaient une véritable torture pour Markhal. Son instructeur de combat à l’épée, plus particulièrement, semblait toujours avoir quelque chose à dire. Un jour, après l’entraînement, Markhal s’attardait plus que d’ordinaire dans la salle, terminant de nettoyer son épée bien trop lourde pour lui. Le maître, Xandar, un elfe du soleil, restait dans les parages, le houspillant pour qu’il se dépêche. Soudain, Markhal sentit qu’une main baladeuse errait dans son dos pour finir par descendre doucement. Il eut le reflexe de se lever et de s’éloigner. Markhal n’était pas stupide : pour avoir vécu les cinq premières années de sa vie à Nosferatu, la capitale des démons, il connaissait beaucoup de choses sur les agressions et les viols.
« Tu fais ta vierge effarouchée, Markhalounette ? » ricana l’instructeur. « Sois raisonnable… Je suis plus fort que toi, je suis plus respecté… Qui viendra t’aider si tu appelles au secours ? Personne ne t’aime, tu n’es qu’un bâtard ! Viens là, mon joli… »
Le maître le plaqua contre lui et commença à lui ravager le cou à renfort de mordillements et de baisers sauvages. Malgré la peur, Markhal se ressaisit et se pencha pour mordre violemment l’oreille de l’instructeur. Celui-ci se releva immédiatement, tenant sa main contre son lobe ensanglanté. Markhal s’enfuit immédiatement, profitant de l’occasion. Ce fut seulement à l’extérieur qu’il recracha le morceau de chair qui était resté dans sa bouche et qu’il s’autorisa à laisser libre cours à ses nausées.
Il ne parla jamais à personne de tout ceci, mais depuis ce jour il s’entraîna seul et en secret. Il avait découvert les cimeterres, des épées beaucoup plus légères, qui correspondaient mieux à son physique encore fragile. Les entraînements étaient plus difficiles seuls, mais quand il revenait les mains en sang et son corps perclu de fatigue, Nadiane était toujours là pour lui baigner et panser les plaies.

Vers ses quatorze ans, il entendit l’Appel. Il quitta le Château et partit pendant plusieurs semaines, se fiant uniquement à son instinct pour trouver le chemin. Quand il atteignit les Montagnes Infranchissables, un cri perçant se fit soudainement entendre dans le ciel. Devant lui se posa un imposant griffon, son pelage doré brillant au soleil. Interdit, Markhal restait statufié d’admiration devant l’animal. Finalement, par respect, il lui fit la révérence. L’animal lui rendit la pareille. Le métis sut alors qu’il venait de trouver son Gardien.
« Mi-lion, mi-aigle… À croire qu’on t’a choisi pour ton mélange. Parfait pour un bâtard comme moi. Viens, Aram, rentrons… »
À son retour, les membres du conseil furent soulagés. Markhal n’avait pas le Gardien des Empereurs, le Pégase, il fut donc décidé qu’il ne règnerait pas. Cela glaça le sang du jeune homme et le rendit fou de rage. Cette décision l’aigrit profondément. Il comprit ce jour-là, que même s’il était revenu avec un Pégase, le conseil aurait tout de même trouvé le moyen de l’écarter du trône.

Un tournoi fut organisé peu après ses seize ans. Il devait réunir les meilleurs combattants de Krynn. À la surprise de tous, Markhal parvint sans peine à battre ses adversaires à l’épée, gravissant les étapes jusqu’à la finale. Elle se jouait contre le champion en titre : son maître Xandar. Arrivé devant le maître, Markhal se tourna vers son père l’Empereur et lui demanda l’autorisation d’utiliser les cimeterres pour ce combat. Un hochement de tête la lui accorda. Le sourire confiant de Xandar se mua bientôt en une mimique étonnée, puis de concentration, alors que le ballet mortel de Markhal débuta. Mais l’elfe du soleil, malgré tout son talent, n’était rien face à la colère et la rage du métis. Il finit par trébucher et tomber en arrière sur le dos. L’épée de Markhal ne s’arrêta à quelques centimètres de sa carotide uniquement parce que la voix de l’Empereur l’en avait empêché.
« Non, mon fils… Tu as fini pour aujourd’hui. »
Markhal recula sa cimeterre à regret. Mais quand il fit mine d’aider le maître d’armes à se lever, il se mit contre lui et murmura :
« Si tu touches encore à un enfant, je te jure que j’arracherai de mes dents ce qui te reste… »
Et il lécha l’oreille dont il manquait le lobe qu’il avait mordu quelques années plus tôt. Quand Markhal s’éloigna, des murmures suivaient son passage. Ce ne fut que quand il fut seul dans sa chambre que Markhal se rendit compte qu’il venait d’entendre pour la première fois son père s’adresser directement à lui.

Quand Nadiane revint avec une Licorne comme Gardien, le pays était en liesse. Leur nouvelle Impératrice était désignée. Depuis ce jour, la complicité que Nadiane avait connu avec Markhal disparut. Blessé, amer, Markhal s’éloigna de sa petite sœur, regrettant même de l’aimer si fort alors qu’elle était l’obstacle sur sa destinée d’Empereur. L’enseignement de sa mère revint à sa mémoire à cette époque-là. Il recommença à se méfier de tout le monde, prenant ses repas seuls et restant murés dans ses pensées. Il décida vite d’un plan. Durant la nuit, Markhal s’introduisit dans la chambre Impériale. C’était presque trop facile. Arrivé devant les corps endormis de son père et de sa belle-mère, Markhal sortit une épée. Son père se réveilla au moment où l’épée transperçait son torse. En le voyant le fixer de ses prunelles se teintant déjà de sang, Markhal lâcha :
« C’est pour ma mère… Bonne nuit Shirkhal. Bonne nuit… papa. »
Quand ce fut au tour de sa belle-mère, au tour de la femme qui l’avait accepté malgré tous les préjugés, malgré tout ce qu’on pouvait dire, quand elle ouvrit à son tour un œil terrorisé dont l’étincelle de vie disparut quasiment aussitôt, Markhal versa une larme. Au fond de lui, il l’avait aimée.
« Bonne nuit maman »
Mais quand il entra dans la chambre de Nadiane, son petit corps de fille de quatorze ans soulevant doucement les draps au rythme de sa respiration ralentie dans le sommeil, Markhal retint son geste. Il n’avait pas le courage de tuer celle qu’il aimait oplus que tout, malgré le fait qu’elle lui volait son destin. Se détournant, il quitta la chambre.
Le lendemain, on annonçait les morts à travers tout l’Empire. Quelques jours plus tard, après enquête, on découvrit l’arme du crime chez un elfe du soleil à la retraite, un homme de confiance qui avait pu facilement passer les différents postes du Château. Quand Xandar fut arrêté, certains élèves dont il avait abusé le dénoncèrent. Violeur pédophile et meurtrier impérial, personne n’eut de doutes et il fut exécuté pour ses crimes.

Nadiane monta sur le trône à ses seize ans, se mariant par la même occasion. Markhal rongeait son frein, prétextant mille excuses pour ne pas l’assassiner sur-le-champ. Mais quand elle annonça qu’elle était enceinte de l’héritier du trône, Markhal sut que l’heureuse nouvelle risquait de le priver à jamais du trône de Krynn. Procédant comme la dernière fois, Markhal attendit la nuit pour se glisser dans les appartements royaux. Il tua Aloïs, l’époux de sa demi-sœur, sans l’ombre d’une hésitation. Quand vint le tour de sa sœur, il leva son arme, se prépara à l’enfoncer, quand elle se réveilla soudainement. Une lumière bleutée les entoura alors tous les deux et une voix dans sa tête lui expliqua que s’ils s’infligeaient des blessures directement, ils souffriraient de la même blessure infligée. Son complot découvert, Markhal n’eut d’autre choix que de fuir. Arrivée dans la cour du Château, il sortit ses cimeterres et tua tous les Chevaliers qui se trouvaient sur son passage. Quand ce fut le tour d’un jeune homme, le dernier d’une longue liste, Markhal l’abandonna à ses blessures, se disant qu’un jour, leurs chemins se rencontreraient à nouveau.

Markhal erra durant un temps avec Aram. Ils s’exilèrent dans les terres inhospitalières de l’Empire. Cherchant la mort au bout de son chemin, Markhal oubliait de prendre en compte cet instinct, si fort en lui, qui l’obligeait à manger, à se battre, à fuir devant certains dangers. Il avait oublié son instinct de survie. Épuisés par cette quête sans fin ni but, ils s’endormirent un jour pluvieux, Aram et lui, dans une grotte des Montagnes Infranchissables sans se douter qu’elle était habitée. Markhal fut réveillée par une incroyable douleur. Quand il se retourna, un énorme dragon tenait Aram entre ses pattes prêt à l’écraser au moindre caprice.
« Je sens ton sang… Tu es le fils de l’Empereur, sang-mêlé… »
« Je ne suis pas son fils, dragon ! Je suis son meurtrier ! Relâche mon Gardien et nous partirons sans demander notre reste »

Le dragon, étonné par cet aplomb, malgré le fait que les jambes du semi-humain tremblaient et qu’il pouvait à tout moment tuer cet insecte juste en serrant la patte où se trouvait le griffon, éclata de rire.
« Je t’aime bien, sang-mêlé… J’ai un marché à te proposer : en échange de ton corps, je peux t’apprendre beaucoup de choses. Puissance… Pouvoir… Contrôle… J’imagine que tu ne vas pas rester ici à attendre la mort alors que quelqu’un d’autre a ton trône, n’est-ce pas sang-mêlé ? »
Markhal ne répondit pas, mais ses yeux parlaient pour lui. Des yeux brillants de haine, d’avidité. Il le voulait.
« J… Je ne sais pas… »
« Attention, sang-mêlé, ma patience a des limites. Tu acceptes… » le dragon serra un peu la patte, faisant hurler de douleur à la fois l’homme et le griffon. « .. ou tu meurs. »
Markhal n’avait pas vraiment le choix. Baissant la tête, il dit d’une voix sourde :
« J’accepte le marché. »
« Parfait. Maintenant va prendre un bain, tu sens mauvais, sang-mêlé, et je ne parle pas du sang d’Empereur qui coule dans tes veines… Demain, l’enseignement commencera »

Le bâtard venait d’emprunter un nouveau tournant vers sa destinée.

L’entraînement fut dur, douloureux. Markhal passa parfois plusieurs nuits dehors, juste incapable de bouger le moindre muscle tant la souffrance était violente. Mais il apprit beaucoup. Il apprit à enfermer son esprit dans un coin de sa tête. Il apprit à se détacher d’Aram son Gardien et en même temps à renforcer le lien qui les unissait. Quand les premières écailles apparurent, Markhal comprit que le dragon n’avait plus rien à lui enseigner. Il le quitta et commença à recruter les membres pour son armée. Ce n’est que plus tard qu’il se rendit compte que son entraînement avait duré cinq ans.

Dix-sept ans après la fuite du Château Impérial, la guerre entre son royaume de Soras et le bout d’Empire qui restait à Nadiane, le royaume d’Elendil, commença. Entouré des meilleurs, de Lilou sa conseillère, Alienor son Assassin, de Ryltha son espionne, d’Alectö sa guerrière, Markhal conduisit de nombreuses attaques, toutes plus meurtrières les unes que les autres. Il réussit à contracter une alliance entre lui et les trolls et ogres des montagnes qui lui assuraient la victoire lors de l’affrontement final. Quand il se retrouva devant Nadiane, il était sûr de sa victoire, même s’il avait donné des ordres à Lilou au cas où tout ne se déroulerait pas comme prévu.
Il sentit quand Nadiane mourut. Ce fut comme si un fil qui retenait tout son être en place venait d’être rompu. Son corps lui brûla intégralement. Les écailles qui étaient sur son corps gonflèrent en même temps que ses muscles et ses os. Quand la douleur atteignit son paroxysme, Markhal se souvient d’un effroyable hurlement… Puis c’est le trou noir.
Il ne reprit conscience qu’une fois à terre, rompu par la douleur. Les hommes d’Elendil, parés de leur vert, l’entouraient, le menaçant de leurs armes. Couché sur le dos, Markhal se demanda vaguement s’il était sur le point de mourir. Quand Aram, son Gardien, se posa à côté de lui dans un hurlement d’agonie, se couchant à ses côtés pour finalement déposer sa tête sur son torse, Markhal ferma les yeux, se disant que tout était fini. Mais une présence s’insinua dans son esprit en paix au bord de la mort.
« Pas question de mourir… Tu n’as pas encore fini ce pourquoi je t’ai formé, sang-mêlé ! »
Et alors Markhal sentit la présence se mettre entre lui et Aram… et brisant net leur lien. Le semi-démon poussa un cri d’intense souffrance, comme si on venait de lui arracher le corps à la main. Quand ce fut terminé, il entendit plusieurs voix autour de lui, quelque le prendre par le dessous des épaules et le présenter à genoux. Quand il ouvrit les yeux et regarda son neveu dans les yeux, tous les soldats frémirent.
« Son gardien… mort… il vit !... comment… Traître… tuez-le !... impossible… abomination… »
Le nouvel Empereur leva la main pour imposer le silence.
« Que vas-tu faire, Robin ? Tu vas me tuer ? »
« Je te réserve un sort bien pire que ça, mon cher oncle… Tu vas vivre. Tu passeras le reste de ta vie à te repentir de tes actions dans une cellule ! »

Markhal ne put s’empêcher de ressentir de l’ironie à ce moment où son sort était si critique.
« Amusant… Tu dis exactement les mêmes paroles qu’une femme que j’ai bien connue… »
« Majesté ! Je vous en prie ! Si vous le laissez en vie, vous risquez de le regretter ! »
« Tu devrais écouter notre cher ami Leonis, Robin… »
Le Chevalier qu’il avait laissé pour mort était devenu un homme et dirigeait à présent les Chevaliers… Quelle ironie…
« J’ai décidé ! Le Traître sera enfermé jusqu’à la fin de sa misérable existence ! Ainsi a parlé l’Empereur »
Qui aurait pu dire un jour que Markhal aurait préféré la mort à la vie ? Ô Krynn, quelle ironie… !

C’est ainsi que depuis Markhal passe sa vie en prison, espérant que ses troupes et ses chefs ont réussi à échapper à la vigilance de l’Empire. Les années passèrent… Les tortures continuèrent… Les physiques étaient un soulagement par rapport à la mentale que lui procurait la perte d’Aram. Il allait finir par devenir fou, il le savait. Cinq ans… Un nombre d’années important pour lui. Cinq ans d’entraînement avec sa mère. Cinq ans d’entraînement avec le dragon. Quelle surprise viendrait après ces cinq années d’attente ?

À vous de le décider.



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•• Faction choisie : Ex-Sorassien. Expliquer mon choix ne sera pas difficile : c’est moi qui suis à l’origine de la création de Soras et j’en suis le roi. J’exècre l’Empire et tout ce qu’il représente… Maintenant que mon corps appartient en grande partie au Dragon de Krynn, je sais que j’ai les moyens de gouverner pour toujours ces terres. Mais j’hésite encore entre le contrôle et la destruction totale de l’Empire.
•• Métier : Roi déchu et prisonnier à plein temps.
•• Pouvoir/Magie/Gardien : La présence d’Aram, mon griffon, gardien et ami, me manque terriblement. Il est mort suite à l’accomplissement de la malédiction. Néanmoins, j’ai toujours ce lien si particulier avec les ténèbres ; je sais épouser mon ombre et disparaître dans le noir de ma cellule. Seuls les Elfes noirs possédant la même communion que moi avec le noir de la nuit peuvent encore me voir dans ces cas-là.



'Cause I'm a player



•• Âge : 17 ans, bientôt 18 =)
•• Comment avez-vous connu le forum ? Je suis son fondateur, patate xD
•• Présence possible ? Si tout va bien, tous les jours.
•• Un commentaire à faire ? J’adore les chats ! >.< Et je sais que je suis un dieu xD (et non une déesse, hein Ali ?! =3)


Dernière édition par Markhal le Ven 13 Aoû - 18:16, édité 2 fois
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Alienor Saryan
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Capitaine de la Garde
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¬ Relations:
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MessageSujet: Re: Markhal [Fini]   Markhal [Fini] Icon_minitimeVen 6 Aoû - 23:25

    Mais enfin, ça ne va pas du tout! >.< C'est beaucoup, beaucoup trop long >.<

    Non xD C'est parfait. Très développé et tout en détails!
    (J'me souvenais pas que Markhal était si grand O.o)

    Présentation validée! Amuses-toi bien!


    (Et je maintiens que c'est toi qui a induit cette petite nuance de genre... mdr)
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