Ryltha Hannaë [définitive]

•• Âge :51 ans, elle ne les fait pas tout à fait, mais elle n’est vraiment plus de prime jeunesse…
•• Race : Humaine
•• Taille : 1m58, genre petite pour passer inaperçue, mais pas trop petite pour botter les fesses de ceux qui se mettent en travers de son chemin
•• Corpulence : 43 kilos… mais que du muscle !






Ryltha… Vous la décrire est une tâche très ardue ! Tout simplement parce qu’elle est une espionne, et donc la reine pour ne jamais ressembler à elle-même.

Imaginez un peu la surprise des « jeunes » espions Sorasiens, quelques années auparavant, quand ils avaient l’honneur de rencontrer leur chef incontestée et incontestable. Assis sur un banc en bois, depuis plusieurs heures généralement, ils voyaient arriver une petite femme, vêtue le plus souvent de noir. Après un moment de colère, ils passaient souvent leur nerf sur cette nouvelle arrivante, pensant qu’elle n’était qu’un messager, leur demandant de repasser un autre jour pour voir le chef des espions. Seulement, ils se calmaient et devenaient livide quand ils croisaient les yeux verts aux pupilles verticales qui les toisaient froidement au premier abord puis avec un amusement non dissimulé. Ceux qui gardaient leur calme pouvaient se voir proposer un poste haut gradé parmi les espions Sorasiens. Les autres restaient tout en bas de l’échelle pour un temps indéterminé.

Vous l’aurez compris, son apparence réelle est une chose qu’elle tient secrète. Cependant, pour que vous puissez vous faire une idée, voici les grands traits de cette dame.
Elle est petite, frêle, mais ne vous y trompez pas : si vous vous fiez à cette apparence, attendez vous à mordre la poussière ! Chacun de ses muscles est dessiné, façonné par des années d’entraînement, autant pour escalader des façades, se glisser parmi une foule sans se faire remarquer, ou bien planter sa dague silencieusement dans le flan d’un garde ou d’un traître à la langue trop pendue…
Elle est depuis très longtemps en osmose avec son gardien, un magnifique Cobra du doux nom de Sylréan’n, ce qui lui donne des caractéristiques particulières. Ses yeux fendus sont reptiliens, et ont besoin de très peu de lumière pour voir. Sa peau peut prendre des couleurs différentes, du blanc livide ou maladif à un teint halé qui la rajeunit un temps soit peu. Ses cheveux plus ou moins raides et noirs lui arrivent au niveau des épaules (cela peut changer suivant ses humeurs ou suivant ses besoins).
Elle a sur son corps de très nombreuses cicatrices, dont certaines datent de la dernière bataille. Des marques de « brûlure » sont très visibles au niveau de ses poignets mais aussi autour de son cou. Cela dit, elle déteste que les gens les voient. Et surtout qu’ils posent des questions ! En plus de ses anciennes blessures, elle possède des tatouages (une erreur de jeunesse car trop reconnaissable quand les gens parviennent à les voir… Et à survivre !...) au niveau du bras, dans la nuque à la base des cheveux et en bas du dos.
Sa démarche est ce qui peut le plus changer chez elle. En temps normal, elle marche de marnière féline, tout en souplesse et en silence. Elle a un don particulier qui lui permet d’attirer l’attention sur elle lorsqu’elle le veut, mais surtout vous marcher sur les pieds sans que vous ne le remarquiez. Mais elle s’adapte suivant le personnage qu’elle interprète. Une démarche de vieille dame courbée et traînant le pas, celle d’une courtisane imbue de sa personne, celle de la servante suivant son maître comme son ombre.

En parlant de servante, je vais maintenant vous la décrire comme vous risquez de la croiser dans les couloirs du château bleu du royaume de Novaris. Sa peau pâle et livide est en accord avec ses yeux verts, dont elle ne peut cacher les pupilles fendues. Elle est toujours dans l’ombre du Roi de Novaris, ou de la chancelière Lilou Askaran. Les courtisans ne font jamais attention à elle, pourtant elle est toujours présente dans les moments importants, derrière eux, attendant un signe pour servir un verre mais écoutant attentivement tous les secrets de ce royaume. Elle est habillée simplement, comme toutes les servantes du palais. Elle porte en permanence un foulard autour de son cou, et ses cheveux sont maintenus dans un catogan. Elle ne se fait pas remarquée, en restant en retrait et serviable, ne parlant pratiquement jamais. Cependant, elle a fait en sorte de se rendre utile pour le roi, en divulguant les secrets des courtisans, ou en se montrant perspicace au sujet d’un coup d’état qu’elle avait elle-même monté, pour gagner la confiance de ce roi.



S'il y a autre chose d’inconnu pour beaucoup chez la chef des espions c’est son caractère. Il faut bien avouer que le fait qu’elle ait pris tout un tas de rôle au cours de sa vie l’a rendue un brin schizophrène. Sa personnalité propre est tout bonnement enfouie sous toute celle qu’elle a pris depuis ! Cependant, des traits de caractères sont comme gravés dans le marbre. Elle refuse catégoriquement de se lier à qui que se soit sauf Markhal et Lilou. Elle donnerait sa vie sans hésiter pour le roi (elle accorde moins sa confiance à la conseillère, même si elle s’est résolue à lui obéir depuis l’emprisonnement de Markhal et pour œuvrer à sa libération) Elle est très calme et réfléchie, et refuse de parler si ce n’est pas nécessaire. Elle a pour adage « si tu veux garder un secret, n’en parle pas ». Elle ne parle donc jamais pour ne rien dire, à moins que cela serve à son personnage (ce qui est le cas en ce moment, puisqu’elle joue à la servante commère pour le roi). Elle garde un sang froid à toute épreuve, et sait prendre des décisions de manière rapide et rationnelle. Elle paraît froide au premier abord, mais elle cache un caractère joueur, moqueur qui peut parfois aller jusqu’à la cruauté si la personne en face d’elle n’est pas à son goût. Ryltha est quelqu’un de très déterminé, surtout si les ordres viennent de Markhal ou de Lilou. Toutes les actions pouvant les aider, eux et les Sorasiens, sont des tâches auxquelles elle s’attache de toute son âme et pour lesquelles elle fera tout. Elle adore mettre les gens mal à l’aise. Jouer de ses charmes n’est plus de son âge, et elle ne peut pas rivaliser avec les succubes comme Lilou, mais elle a su maîtriser cet art don elle peut encore se servir.
Un point important : elle sait cerner en un regard le caractère d’une personne. C’est une sorte de don, d’empathie très développée, qui lui permet de savoir très souvent à qui elle peut se fier, à qui elle peut mentir. On peut dire que son manque de caractère fixe permet de se focaliser sur celui de son interlocuteur, de le cerner, de le comprendre et d’être sure des moyens qu’elle peut utiliser sur eux…
Encore une chose... Elle a un goût du risque très prononcé. Cela l'a déjà placé dans des situations très difficiles, mais devant les défis, les paris et tout autre sorte de jeu, elle ne peux pas refuser. C'est d'ailleurs quelque chose que connais Markhal, puisqu'il lui confit toujours des missions périlleuses pour son plus grand bonheur. Si les défis sont une chose qu'elle adore, elle déteste perdre. Aussi soyez averti : si vous lui lançait un challenge, assurez vous qu'elle trouve la mort durant la partie. Sinon, si vous gagnez, elle vous poursuivra comme son pire ennemi.


Ce qu’il faut savoir, c’est qu’elle adore apprendre les secrets des autres. Et trouver un moyen pour les faire avouer est un passe-temps dont elle raffole. Le chantage, le marchandage, écouter à travers les portes, la torture, les diffamations, les coups d’états, traîner les gens dans la boue, tâcher leur réputation… Tous ces moyens sont des armes dont elle maîtrise toutes les facettes. A cela on peut ajouter la science des potions et des plantes. Elle connaît la grande majorité des poisons, qu’ils soient foudroyants, hallucinogènes, ou encore à effet très lent. Elle sait aussi très bien manier son poignard, toujours discret et à portée de main, ainsi que des aiguillons enduits de poisons ou tout simplement plantés au niveau de points d’acuponctures connus sur le bout des doigts.





Ryltha se pelotonna dans une grande cape en laine noire au coin du feu. Encore une fois, elle attendait patiemment la venue de la « chancelière » Lilou Askaran. Cela faisait trois heures qu’elle attendait. L’espionne savait pourtant pertinemment qu’elle ne viendrait pas… Il y avait un banquet, avec toute une rencontre diplomatique (et Ryltha avait vu suffisamment de jolis jeunes hommes qui pourraient satisfaire l’appétit insatiable de la succube). Mais cela lui plaisait. Dans les appartements privés de la conseillère, personne n’entrait. Elle pouvait donc sans crainte se laisser glisser dans un sommeil plus ou moins calme…

* Elle avançait tranquillement dans son village. Ce n’était pas vraiment le sien, puisqu’elle n’était la fille de personne, mais elle s’y sentait chez elle. Depuis combien de temps ses parents étaient ils morts ? Aucune idée… Trop longtemps puisqu’elle ne s’en souvenait plus. Mais elle leva le menton avec un air dédaigneux ! Peut importe : elle savait se débrouiller ! Elle avait dix ans et n’avait besoin de personne ! Et elle allait le prouver une fois de plus !
Elle s’approcha à pas de loup de la porte arrière de la taverne. Elle avait vu le boucher faire sa livraison pas plus tard qu’il y a une heure. Donc si elle volait une petite caille, cela ne se verrait pas, ou cela ferait une querelle de plus entre le boucher et le tavernier. Elle vérifia de nouveau que personne ne pouvait la voir et écouta à travers la porte bien qu’elle soit certaine que personne ne se trouvait dedans. Avec son crochet fabriqué main, elle força en une fraction de seconde la serrure, entrebâilla la porte et se glissa à l’intérieur. Elle s’avança silencieusement dans le cellier qu’elle connaissait par cœur. Elle attrapa une caille, ne résista pas à l’envie de piquer une miche de pain puis ressorti tout aussi discrètement et prestement de l’arrière boutique. Elle s’éloigna en parcourant naturellement les petites ruelles puis rejoignit la petite cabane qu’elle s’était faite, un peu éloignée du village. Sur le feu qu’elle avait allumé, elle fit cuire sa volaille puis croqua dedans allégrement…*

Un air froid lui arriva dans le cou. Elle replaça son foulard et changea de position. Elle mit ses pieds juste devant le feu et réajusta sa cape. Elle ferma de nouveau les yeux, espérant pouvoir encore rêver aussi agréablement…

* Encore une fois, elle avait réussi ! Ce stupide Ethan l’avait bien cherché ! Lui aussi était un enfant de personne, lui aussi volait, mais il n’avait pas son génie ! Et elle avait enfin réussi à le faire prendre !
Pas peu fière d’elle, elle alla jusqu’à la place du village pour voir le malheureux subir les conséquences du jeu implicite dans lequel il l’avait entraîné ! Une pomme volée le matin même fut rapidement avalée après qu’elle soit montée sur une charrette pour avoir une meilleure vue… Ethan, du haut de ses quatorze ans faisait de la peine à voir ! Les marchands du village l’avaient frappé à coup de bâton et le pauvre gamin avait le visage tuméfié, les lèvres éclatées, des contusions sur tout le corps et certainement quelques côtes brisés. Elle avait réussi là un coup de maître.
Elle avait volé depuis de nombreuses semaines divers objet dont elle n’avait aucunement besoin, mais que leur propriétaire chérissait. Tout cela était parti d’un stupide pari avec Ethan. Elle avait été obligée d’y participer. Le jeune garçon avait deux ans de plus qu’elle et faisait bien deux fois son poids et quatre têtes de plus qu’elle. Il l’avait mise au défit d’être une meilleure voleuse que lui. Son caractère joueur et compétitif n’avait pas tardé à s’y ajouter, et elle avait pris plus de risques que nécessaire. Seulement, la situation s’était envenimée… Après un vol un peu trop osé, elle avait décidé de mettre fin au jeu. Surtout que cet andouille de gamin des ruelles ne parvenait pas à suivre le rythme qu’elle lui avait imposé. Mais il avait dit une phrase qu’elle n’était pas prête d’oublier : « Alors, tu déclares forfait ? ». Elle avait été tentée de lui filer la raclée du siècle, seulement elle n’aurait jamais eut le dessus. Alors, elle avait imaginé ce plan. Elle avait mis une semaine pour penser à tous les détails et le résultat était là ! Lui entre les mains des commerçants, elle débarrassée d’objets lourds et inutiles, et surtout, hors de tout soupçons donc de tout châtiment.
Elle laissa libre cours à sa joie en entendant le verdict. Interdiction de remettre les pieds au village, sous peine de mort…*

Une bûche craqua dans le feu, la faisant sursauter. Si elle avait su à cet instant de sa jeunesse qu’elle subirait le même sort quelques années plus tard… Et que cette vendetta contre Ethan aurait de si grande conséquence sur sa vie… Peut être qu’elle n’aurait pas fait cela.
De sombre humeur, elle se leva, remit un morceau de bois dans l’âtre avant de se caler de nouveau contre la cheminée. Sylréan’n sortit de son sommeil et vint s’enrouler autour de ses épaules et poser amoureusement sa tête de le cou de sa compagne. Il lui transmit calme, et avec lui, ils basculèrent de nouveau dans le pays des rêves.

* Elle avait quatorze ans, et elle était partie du village. Ce n’était pas un départ définitif, ça non ! Elle l’avait promis à Razyr l’herboriste et rebouteux du village chez qui elle était en apprentissage. Mais son âme sœur l’appelait, loin, toujours plus loin vers le sud. Alors, écoutant son cœur, elle était partie, volant sur sa route, dormant dans les fossés pour rejoindre son familier. L’air devenait de plus en plus sec, plus lourd aussi, et elle ressentait le mal du pays. Ici les gens parlaient un patois différent de sa langue natale. Les arbres portaient des fruits différents qu’elle n’osait prendre, de peur qu’ils soient toxiques. Les habitants avaient aussi d’autres mœurs plus barbares, comme couper la main des voleurs, mais jamais il ne la suspectait elle, comme c’était souvent le cas pour les enfants qui recherchent leur familier. Elle arriva enfin devant une grande étendue de sable, ou elle ne voyait que quelques rares plantes d’à peine quelques centimètres. Un vent chaud et sec lui irritait les yeux et elle se demandait jusqu’où sa quête allait la mener.
Mais elle avait bien fait d’attendre ! Elle s’immobilisa d’elle-même, et dirigea son regard vers le sol. Un serpent magnifique, aux couleurs chatoyantes et changeantes glissait en silence sur le sol. Il vint s’enrouler autour de son pied, remonter le long de sa jambe avant de s’enrouler autour de sa taille et de planter ses yeux verts dans les siens. Une bouffée d’amour et de compréhension jaillit en elle. Elle se sentit apaisée et enfin entière face à Sylréan’n, son doux et calme compagnon de cœur…*

A ce doux souvenir, Sylréan’n darda l’air de sa langue et transmis à son humaine toutes les sensations agréables que lui percevait. Heureuse comme lui, elle se laissa glisser plus profondément dans les bras de Morphée.

* Ryltha avançait un peu plus vite depuis quelques jours. Les arbres qu’ils rencontraient, les pavés qu’ils foulaient, tout cela il le voyait enfin de ses propres yeux, et non dans les souvenirs de son âme sœur. Elle allait enfin lui montrer leur sanctuaire, le seul village qu’elle connaissait et qu’elle considérait comme son foyer. Sylréan’n appréciait le voyage, lové contre sa maîtresse, apprenant à connaître cette damoiselle déjà si chère à son cœur. Il avait hâte de rencontrer ce Razyr, "le maître qui en savait tant sur les poisons". Lui-même savait d’instinct les "plantes poisons", et les "plantes remèdes", ce qu’il s’était empressé de transmettre à Ryltha. Son attachement pour son humaine était sans borne. Surtout que celle-ci se révélait très intelligente et avait une mémoire colossale.
Rytlha semblait prête à tout pour rejoindre au plus vite son cher village. Les habitants l’accueillir chaleureusement, jusqu’au moment où elle présenta son familier. Avoir un serpent comme compagnon de cœur ne leur plut pas. Les canidés liés montrèrent les crocs, et les chasseurs eurent un mouvement vers leur coutelât de chasse. Mais Ryltha fit remarquer qu’on ne portait pas grief au vieil ermite qui pourtant était accompagné d’un corbeau, ce qui apportait beaucoup plus de malheur qu’un serpent. La ire populaire cessa un instant, laissant planer la suspicion. La joie de Ryltha s’était estompée, mais elle espéra sincèrement que tout ceci n’était que passager.*

Dans son sommeil, la vieille espionne changea de position, comme dérangée par les souvenirs qui l’assaillaient.

* Elle était traînée vers la place du marché. Une corde autour du cou, les poings liés et traînée à terre par un cheval. Pour la première fois, elle s’était faite prendre. Ou plus exactement, quelqu’un l’avait fait prendre. Un gamin, le visage couturé de cicatrice, dans une armure de cuir avait pris sa vengeance ! Comment les gens du village avaient fait pour ne pas reconnaître Ethan ? Mystère ! Et comment avait elle pu passer à côté du piège grossier qu’il lui avait tendu ! Sylréan’n l’avait pourtant prévenu ! Mais elle n’en avait fait qu’à sa tête ! Et à présent elle s’en mordait les doigts !
Sa peau au niveau des poignets était entaillée, presque jusqu’à l’os. Quant à la corde autour de son cou, elle l’étouffait partiellement, suivant les ressauts du chemin. De ce jour, elle en porterait les stigmates jusqu’à se mort… Elle paniquait de plus en plus. Le propriétaire du cheval héla les villageois, aidé par Ethan. Ce dernier défit la corde au niveau de la selle, et tira dessus pour la traînait bien au centre de la place. Il ne cessait de rire. Un rire gras et plein de rancune… Il se dirigea vers elle et la remit debout de force. Ses jambes ne la soutenaient plus. Elle ne voyait aucune issue à sa situation. Elle se sentait sombrer dans la folie. Cela serait certainement arrivé si Sylréan’n avait été absent dans sa vie. Car elle le sentait. Il était là, Il venait. Silencieusement, perfidement, il mordit le marchand au niveau du mollet. Celui-ci commença à bafouiller, puis prit une couleur écarlate. Il commença à suffoquer, ce qui attira l’attention d’Ethan. Le jeune homme arrêta la pluie de coup qu’il faisait pleuvoir sur le corps déjà meurtrit de Ryltha. Son mouvement vers sa dague fut trop long. Sylréan’n s’enroulait déjà autour de sa gorge et déchiqueta allégrement les parties molles de son visage, crevant les yeux et les dégustant avec force de rancœur… *

Ce douloureux souvenir les réveilla tous les deux. Une odeur de peur, bien distincte, se dégageait de l’élu de son cœur. Sylréan’n sentit un chagrin immense l’envahir. Il frotta sa tête reptilienne contre la joue de l’espionne, tentant ainsi de la calmer et de la rassurer.

- Il est des blessures qui ne guérissent jamais complètement, n’est ce pas Syl ?

Le serpent se lova contre la main qui le caressait amoureusement.

- Quand je pense à tout le chemin que nous avons parcouru après cela. Notre errance, le refuge au Royaume de Soras. Cette rencontre inoubliable avec Halem…

Elle avait besoin de parler. Parler à haute voix pour ne plus penser. Pour cesser de passer ses doigts au niveau des cicatrices de son cou et de ses poignets. Sylréan’n lui transmis ses propres souvenirs de leur voyage, de leur rencontre avec Halem, homme à la fois détesté et pourtant admiré, qui les avait pris sous son aile, avait profité d’eux, mais leur avait appris tout ce qu’il savait de l’art de l’espionnage. Halem Zell, le chef des espions Sorasiens s’était pris d’affection pour eux et les avait pris comme apprentis. De plus, son osmose avec Sylréan’n lui conférait des dons très utiles pour les espions. Elle résistait naturellement à des nombreux poisons de bases, sa peau prenait le teinte qu’elle souhaitait, son agilité et sa petite carrure lui permettait de se faufiler dans n’importe quel endroit inaccessible aux autres espions. Son cobra n’était pas en reste. Il sentait des odeurs qu’aucun humain ne pouvait déceler. Il pouvait se tenir dans une pièce sans se faire remarquer et il détectait très aisément les vibrations émanant des pas des sentinelles ou de toute autre personne approchant.

- Te souviens tu de notre première rencontre avec Markhal ? Zell voulait nous présenter au roi afin qu’il approuva le choix de son successeur. Je me souviens encore de sa prestance ! J’avais le cœur battant à la vue de ce noble seigneur, si fort et puissant ! Il n’a pas arrêté de critiquer le choix de son maître espion, mais il a quand même décidé de me mettre à l’épreuve. J’ai mis toute me détermination à réussir. Il m’a fallu un an, mais j’y suis parvenu. Et lui a juste sourit. Pas un mot, pas une parole ! Rien ! Comme si la mission qu'il m'avait confié n'avait servi qu'à son amusement !

Sylréan’n savait ce qu'il en était. Markhal avait si facilement percé à jour la jeune espionne. Mais il ne parvenait pas à comprendre cette affection qu'elle lui portait. Surtout qu’elle le cachait à tout le monde. Peu de personne était au courant. Markhal, bien évidemment, puisqu’il est au courant de tout et jouer avec le caractère de son espionne. Sa conseillère, Lilou, puisqu’elle connaît tous les secrets liés à Markhal. Quant à Alienor, elle pense ne pas la côtoyer suffisamment souvent pour qu’elle sache quoique se soit d’elle.

- Quand je pense à toutes les différences entre Markhal et ce roi de pacotille ! Il n’en a pas fallu beaucoup pour l’impressionner ! Déjouer un coup d’état orchestrer par moi-même, je dois dire que c’était trop facile. Quand je revois sa tête ! Quel benêt ! Sa majesté est trop friand de commérages ! Mais si cela peut me servir pour délivrer Markhal, je peux bien accepter de me faire passer pour une bonne !

Sylréan’n siffla un moment. Il n’aimait pas le rôle qu’elle jouait depuis maintenant plusieurs années. Il fallait qu’ils bougent. La rage de la bataille n'était pas pour eux, les blessures que l'élu de son cœur avait récolté le prouvaient. Mais Lilou n’allait pas assez vite à son goût. A leur goût plus exactement. Ils s’enfermèrent dans un silence songeur, avant que Ryltha ne se lève et quitte les appartements de Lilou en laissant un petit mot…







•• Faction choisie : Soras
•• Métier : Chef des Espions de Soras, mais actuellement servante aux château bleu de Novaris
•• Pouvoir/Magie/Gardien : Sylréan'n est un cobra brun rayé de blanc, avec un étrange symbole dans la base de son « cou ». Les couleurs qu'il prend peuvent varier, pour s'adapter au monde qui l'entoure. Il mesure presque un mètre de long, et son venin, très puissant, paralyse sa proie avant qu’elle ne meure d’asphyxie. Sa longue langue bifide fend l'air plus souvent que nécessaire afin d'être toujours au courant de ce qui se passe autour de lui. Ses capacités à sentir la chaleur et les odeurs permet de compléter les impressions de Ryltha sur les personnes les entourant. Il adore créer la surprise en surgissant discrètement de la manche de l'espionne et en s'entourant autour du cou de sa "proie"... Lui et sa partenaire sont depuis longtemps en osmose, et lorsqu'ils interrogent quelqu'un, ils travaillent de concert. Syl est prêt à tout pour défendre sa âme sœur, et si elle est parfois réticente sur le fait de devoir tuer quelqu'un, lui n'a aucun scrupule.






•• Âge : 20 ans
•• Comment avez-vous connu le forum ? Je suis une petite ancienne !
•• Présence possible ? Houla !! Une fois ma rentrée passée, je ne sais pas ! Mais me connaissant, je ne vais pas être raisonnable et je passerais souvent !
•• Un commentaire à faire ? Plutôt une excuse à présenter : Je vous demande humblement pardon pour toutes les fautes faites... Mon massacre de la langue française est parfois trop grand pour être excusé !
Sinon, je suis fière d'appartenir à ce forum !

L'équipe de choc est enfin au complet!

Je valide ta présentation, mais Markhal passera surement y jeter un coup d'oeil de professionnel dés que possible ;-)
Personnellement, j'aime beaucoup la façon dont tu as présenté ton histoire!

N'oublies pas d'aller signer le règlement dans le sujet 'Apposition du sceau' et, pour plus de clarté, de cocher l'option 'Toujours accepter le HTML' dans ton profil! ;-)

Et... Bienvenue sur l'Empire de Krynn! :p

Oui, au grand complet même

Allez, je viens poser mon oeil d'expert dans le coin et je ne peux que te féliciter pour ta magnifique présentation

J'adore le style retour en arrière, avec comme récit cadre une soirée au coin du feu =) Tu me donnes presque envie d'avoir Syl' comme Gardien (pourtant Krynn seul sait à quel point j'ai peur des serpents xD)

Rien d'autre à dire, les remarques d'Ali ont fait le tour (merci, esclave, tu fais bien ton travail *-*)


j'ai pas vu de problèmes du côté de ta langue française... Il faut croire que tu es plus douée pour d'autres formes de massacres xD Et je suis fier aussi que tu sois sur le fofow ! (re)Bienvenue Ryltha

Merci beaucoup !!

Pour les serpents, ma répulsion atteint presque naturellement le stade de phobie dans la vraie vie... Donc Syl' est mon exutoire ! Ma catharsis pour tout dire !

J'ai fait très attention à mes fautes... Mais c'est vrai qu'il est des massacres bien plus plaisants à effectuer !

Bon... Qui pour un rp ?? ^^

J'ai adoré lire ta fiche ! C'est vraiment bien présenté... Mais bon, je vais pas répeter les paroles de mes prédecesseurs... Donc en bref... Re-bienvenue parmi nous Ryltha !

Et si pour un rp c'est quand tu veux...